Un comparatif honnête pour faire le bon choix, sans vous vendre quoi que ce soit !
Soyons francs : si vous lisez cet article, c'est probablement que vous en avez marre de payer une fortune pour des cartouches de rasoir. Ou alors vous vous demandez si ce truc vintage qu'utilisait votre grand-père vaut vraiment le coup. Les deux questions sont légitimes.
Je me suis posé les mêmes il y a quelques années. Et après avoir testé les deux pendant longtemps, voici ce que j'aurais aimé qu'on me dise dès le départ... sans le discours commercial habituel.
Parlons argent (vraiment)
Le rasoir jetable, c'est le modèle économique de l'imprimante : le manche coûte presque rien (15-20€ avec quelques cartouches), mais c'est sur les recharges qu'on vous récupère. Une cartouche Gillette ou Wilkinson, c'est 4 à 5€ pièce. Et elle tient quoi, une semaine ? Dix jours si vous êtes patient avec l'irritation.
Faites le calcul : 50 cartouches par an, ça fait 200 à 250€. Sur 5 ans ? Entre 1000 et 1250€. Juste pour vous raser.
Le rasoir de sûreté, c'est l'inverse. Vous mettez 30 à 50€ au départ pour un bon modèle (pas besoin de plus, les rasoirs à 100€ sont du marketing). Ensuite, les lames coûtent entre 20 et 50 centimes. Oui, centimes. Une boîte de 100 lames à 15€ vous fait presque deux ans.
Et côté planète ?
Je ne vais pas vous faire la morale écolo, vous êtes grands. Mais les chiffres parlent d'eux-mêmes : 2 milliards de rasoirs jetables finissent en décharge chaque année rien qu'en Europe. Et le plastique met 450 ans à se décomposer. Vos arrière-arrière-arrière-petits-enfants vivront peut-être avec les restes de votre Bic orange.
Sur 5 ans d'utilisation, un rasoir jetable génère environ 1,25 kg de plastique non recyclable (oui, le plastique mélangé au métal des lames, personne ne le recycle vraiment).
Le rasoir de sûreté ? 50 grammes d'acier sur la même période. De l'acier qui se recycle à l'infini. Et un manche qui durera probablement plus longtemps que vous (certains modèles des années 50 fonctionnent encore parfaitement).
Mais est-ce que ça rase aussi bien ?
C'est LA question. Et la réponse honnête : ça dépend de vous.
Le rasoir de sûreté
Une seule lame, inclinée à 30°. Elle coupe le poil net, sans tirer. Moins de passages sur la peau = moins d'irritation. Pour les peaux sensibles ou les barbes épaisses, c'est souvent une révélation.
Le hic ? Il faut apprendre. Comptez 2 à 3 semaines pour maîtriser l'angle et la pression. Les premiers rasages seront moyens, peut-être avec une ou deux coupures. C'est normal. Comme apprendre à faire du vélo : un peu bancal au début, puis ça devient naturel.
Le rasoir jetable
Ses 3 à 5 lames et sa tête pivotante compensent tous vos défauts de technique. C'est conçu pour que n'importe qui puisse se raser correctement dès la première utilisation, même à moitié endormi le matin.
Le problème ? Ces multiples passages irritent la peau et peuvent créer des poils incarnés. Et la tête pivotante vous donne de mauvaises habitudes (appuyer trop fort, notamment).
Combien de temps ça dure ?
Le rasoir jetable : 1 à 2 ans avant que le mécanisme ne lâche. La tête pivotante se bloque, le plastique se fendille. C'est prévu comme ça, c'est même le modèle économique.
Le rasoir de sûreté : des décennies. Sérieusement. Des modèles Gillette des années 1950 se vendent encore sur les brocantes et fonctionnent impeccablement. C'est du métal, il n'y a rien qui peut vraiment casser.
L'entretien ? Rincer après usage, sécher, changer la lame tous les 5-7 rasages. Un démontage rapide une fois par mois pour nettoyer les résidus de savon. C'est tout.
Un bon rasoir de sûreté peut même se transmettre. Mon grand-père utilisait le sien pendant 40 ans. Essayez de léguer votre Mach3 à vos petits-enfants... Bambaw affirme même que son rasoir de sûreté en métal peut tenir des dizaine de milliers d'utilisation si l'on change la lame régulièrement ;).
« Mais c'est dangereux, non ? »
C'est le mythe le plus tenace. Non, vous n'allez pas vous trancher la gorge. Le « sûreté » dans le nom n'est pas là par hasard : le rasoir a un peigne protecteur qui limite l'exposition de la lame. Ce n'est pas un coupe-chou de barbier.
Une fois la technique acquise (angle de 30°, aucune pression, laisser le poids du rasoir faire le travail), le taux de coupures n'est pas plus élevé qu'avec un jetable. Et les coupures, quand elles arrivent, sont généralement superficielles.
Conseil pratique pour débuter : commencez par les joues (zone plate, facile), puis le cou en dernier (zone sensible). En 5-10 rasages, vous serez à l'aise.
Alors, lequel choisir ?
Le rasoir jetable vous convient si : vous vous rasez occasionnellement (moins de 2 fois par semaine), vous voyagez beaucoup et ne voulez pas vous encombrer, ou vous n'avez vraiment pas envie d'apprendre une nouvelle technique.
Le rasoir de sûreté est fait pour vous si : vous vous rasez régulièrement, vous en avez marre de payer cher pour des cartouches, vous avez la peau sensible ou des problèmes de poils incarnés, ou vous aimez simplement les objets durables et bien faits.
En résumé...
Trois chiffres à retenir : 900€ d'économies sur 5 ans, 96% de déchets en moins, 3 semaines d'apprentissage.
Si ces trois éléments vous parlent, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Si le côté apprentissage vous rebute, personne ne vous jugera de rester aux cartouches.
Le plus important, c'est de faire un choix éclairé. Maintenant, vous avez les infos pour ça ;)
Et si le rasoir de sûreté ne vous a pas convaincu, pourquoi ne pas vous laisser tenter par une crème dépilatoire utilisable sous la douche ? Pratique, sûr et économique, cette option vous conviendra peut-être ;).
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