Les bienfaits du Kudzu et ses effets secondaires, sans langue de bois

par Rémi Cordonnier Le 30 mai 2025

Si vous cherchez un soutien naturel pour diminuer les envies d’alcool, réguler certaines dépendances ou encore soulager les symptômes de la ménopause, le Kudzu fait partie des plantes qui méritent franchement qu’on s’y intéresse. Utilisé depuis des siècles en médecine traditionnelle asiatique, il agit notamment sur les neurotransmetteurs et les hormones, offrant ainsi un vrai coup de pouce dans des situations souvent difficiles à gérer au quotidien. Mais comme tout complément actif, le Kudzu n’est pas dénué d’effets secondaires potentiels ni de précautions à respecter. Je vous propose qu’on fasse le point, ensemble, de manière claire et honnête, pour que vous sachiez exactement à quoi vous attendre avant de vous lancer. > Lire la suite

Fleur de Kudzu (Pueraria lobata) en gros plan avec feuilles en cœur et grappes de fleurs violettes sur fond de forêt asiatique flouté
Sommaire

    Partager

    Le Kudzu, cette plante surprenante qui nous vient de loin

    Avant d’entrer dans le détail de ses bienfaits, plantons rapidement le décor. Le Kudzu (Pueraria lobata), c’est cette liane envahissante qu’on retrouve massivement en Chine, au Japon ou encore en Corée. Là-bas, on le connaît depuis des générations comme remède pour soulager la fièvre, apaiser les troubles digestifs ou soutenir le foie après des excès d’alcool.

    En Occident, son arrivée est plus récente, mais son profil d’action séduit de plus en plus, notamment pour les personnes cherchant des alternatives naturelles aux traitements conventionnels, que ce soit pour gérer une addiction ou traverser plus sereinement certaines périodes de déséquilibres hormonaux.


    Ce que le Kudzu peut réellement vous apporter comme bienfaits (et ce que disent les études)

    Réduire l’envie d’alcool et de certaines addictions

    C’est probablement l’un de ses usages les plus prometteurs. Des études cliniques, comme celle menée par le Pr. Lukas en 2005 (Harvard), montrent que le Kudzu aide à réduire la consommation d’alcool en agissant sur la régulation de la dopamine et de la sérotonine, deux neurotransmetteurs directement impliqués dans le circuit de la récompense et des addictions.

    Concrètement, cela ne supprime pas le plaisir de boire, mais ça permet de modérer cette envie irrépressible de "reprendre un verre de plus". Certaines personnes y trouvent également un soutien pour contrôler les envies de grignotage ou même de tabac. Évidemment, cela fonctionne souvent mieux dans le cadre d’un accompagnement global (thérapeutique ou comportemental), mais le Kudzu peut jouer un rôle facilitateur important.

    Un soutien cardiovasculaire intéressant

    Moins connu du grand public, le Kudzu exerce également une action favorable sur la tension artérielle et la circulation sanguine grâce à ses isoflavones, notamment la puerarine. Des propriétés vasodilatatrices qui expliquent son intérêt en soutien cardiovasculaire.

    Si vous êtes justement en recherche d’une approche naturelle pour soutenir votre système circulatoire, je vous invite à découvrir notre sélection de compléments alimentaires pour le coeur et la tension, qui peut venir compléter intelligemment une cure de Kudzu.

    Ménopause : un coup de pouce pour mieux vivre la transition hormonale

    Vous êtes en pleine période de ménopause ou en préménopause, et les bouffées de chaleur, sautes d’humeur ou insomnies vous rendent la vie compliquée ? Là aussi, le Kudzu peut apporter un soulagement. Ses isoflavones agissent comme de légers phytoestrogènes, aidant à atténuer les symptômes hormonaux sans passer forcément par des traitements hormonaux substitutifs plus lourds.

    Une action antioxydante et protectrice

    Le Kudzu contient également des composés aux propriétés antioxydantes, qui aident à lutter contre le stress oxydatif responsable du vieillissement cellulaire et de nombreux désordres chroniques. Certaines recherches s’intéressent même à son potentiel dans la prévention des troubles neurodégénératifs, même si, là encore, les études sont encore préliminaires.


    Les effets secondaires et limites du Kudzu : mieux vaut être bien informé

    Parlons franchement : aucun complément actif n’est totalement neutre.

    Les effets secondaires recensés

    Heureusement, ils restent en général modérés. On parle parfois de maux de tête, de légers troubles digestifs (ballonnements, diarrhée), ou encore de somnolence, surtout en début de cure. Ces effets s’estompent souvent après quelques jours d’adaptation.

    Interactions médicamenteuses à surveiller

    Le Kudzu peut interagir avec certains médicaments : anticoagulants, traitements hormonaux, hypotenseurs… D’où l’importance de consulter votre médecin avant toute prise, surtout si vous êtes sous traitement chronique.

    Les cas où il est déconseillé

    En cas de grossesse, d’allaitement, ou de pathologies lourdes (cancer hormono-dépendant, par exemple), le Kudzu est à éviter par principe de précaution.


    Comment bien utiliser le Kudzu dans votre quotidien ?

    Vous le trouverez le plus souvent sous forme de gélules ou d’extraits concentrés standardisés en isoflavones (c’est important de vérifier cette indication sur l’étiquette).

    En règle générale, les dosages conseillés tournent autour de 300 à 500 mg par jour pour débuter, mais peuvent aller jusqu’à 1200 mg en cas de besoin spécifique, toujours sous supervision médicale si la posologie est élevée.

    Pour une approche plus globale, vous pouvez aussi envisager d’associer le Kudzu à d’autres plantes adaptogènes, selon vos objectifs du moment et votre situation personnelle (et bien sûr, si vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas à nous solliciter 😉). Voyons justement quelques synergies particulièrement intéressantes à connaître :

    Les synergies intéressantes du Kudzu avec d’autres plantes

    Bien que le Kudzu puisse déjà agir seul sur certains troubles, il montre tout son intérêt lorsqu’il est associé à d’autres plantes complémentaires. En naturopathie, on parle souvent de "synergies" : c’est l’art d’associer plusieurs actifs pour renforcer leurs effets tout en équilibrant leurs actions.

    Kudzu + Rhodiola pour mieux gérer le stress et l’addiction

    Lorsque les envies d’alcool ou de sucre sont liées à un stress chronique, il peut être très pertinent de combiner le Kudzu avec des adaptogènes. Les compléments alimentaires à base de Rhodiola en sont un excellent exemple. Ils aident à réguler le cortisol (l’hormone du stress) et soutiennent l’équilibre émotionnel, ce qui peut faciliter encore davantage le travail du Kudzu sur les compulsions.

    Kudzu + Ginseng pour un soutien global du tonus

    Comme évoqué précédemment, l’association avec les compléments alimentaires au ginseng permet de stimuler en douceur l’énergie physique et mentale, tout en soutenant la concentration et la vitalité, particulièrement utile en période de sevrage ou de fatigue chronique.

    Kudzu + Mélisse ou Valériane pour favoriser un sommeil réparateur

    Chez les personnes sujettes aux troubles du sommeil liés à l’anxiété ou aux sevrages, le Kudzu peut également s’associer à des plantes apaisantes comme la mélisse ou la valériane. Ces associations sont d’ailleurs fréquentes dans les compléments alimentaires pour le sommeil, afin de limiter les réveils nocturnes et favoriser un endormissement plus serein.

    Bien entendu, chaque association doit toujours être adaptée à votre situation personnelle et discutée avec un professionnel si nécessaire.

    Les questions que vous vous posez sur le Kudzu (et que tout le monde se pose !)


    Le Kudzu est-il vraiment efficace dès qu’on commence à le prendre ?

    Il faut être honnête : non, ses effets ne sont pas immédiats. Sur les envies d’alcool ou de tabac, certaines personnes remarquent une baisse de la compulsion au bout de 1 à 2 semaines, mais chez d’autres, cela peut demander plusieurs semaines d’usage régulier. L’action du Kudzu est progressive car il agit sur les neurotransmetteurs en douceur.

    Peut-on l’utiliser en même temps qu’un traitement médical ?

    Le Kudzu peut interagir avec certains médicaments (anticoagulants, traitements hormonaux, hypotenseurs notamment). Avant toute prise, surtout si vous êtes déjà sous traitement médical, il est vraiment important d’en parler à votre médecin ou pharmacien.

    Combien de temps peut-on prendre du Kudzu en continu ?

    Dans un cadre de cure bien encadrée, le Kudzu peut être utilisé sur plusieurs mois. Généralement, on conseille des cycles de 3 mois avec des pauses régulières d'une à deux semaines, pour éviter toute accoutumance de tolérance physiologique (même si le risque d'addiction est nul).

    Existe-t-il différentes qualités de Kudzu sur le marché ?

    Oui, et c’est un point crucial ! Préférez les extraits standardisés en isoflavones (généralement 40% à 60%) pour garantir une concentration efficace. Vérifiez aussi l’origine du produit (culture contrôlée, absence de contaminants) et privilégiez des laboratoires sérieux.

    Peut-on combiner le Kudzu avec d’autres plantes ou compléments ?

    Tout à fait. Par exemple, pour un travail sur les addictions avec le stress, l’association avec des plantes adaptogènes comme le ginseng ou la rhodiola est souvent pertinente. Mais chaque combinaison doit être réfléchie selon votre profil et vos objectifs. Encore une fois, un avis professionnel est préférable pour sécuriser l’association.

    Le p'tit récapitulatif pratique pour bien démarrer

    Bienfaits principaux Effets secondaires possibles Précautions d’usage
    Réduction des envies d’alcool, tabac, nourriture Ballonnements, maux de tête, somnolence Traitements en cours, grossesse, allaitement
    Soutien de la tension et circulation Rarement troubles digestifs Interactions médicamenteuses
    Soulagement des symptômes de la ménopause Réactions allergiques rares Consultation préalable recommandée
    Action antioxydante protectrice Somnolence ponctuelle Respect des dosages

    Pour conclure rapidement, le Kudzu est une plante particulièrement intéressante pour vous si vous cherchez un accompagnement naturel dans la gestion de vos dépendances et de certains déséquilibres hormonaux. À condition bien sûr d’en connaître les limites et de l’intégrer dans une démarche globale de santé, il peut devenir un véritable allié au quotidien. Testez, et faites nous vos retours :). 

    Cet article a été écrit par :

    Photo de Rémi Cordonnier

    Rémi Cordonnier

    Fondateur de Naturellement Bio

    Passionné par la santé et le bien-être, je développe et gère la boutique en ligne Naturellement-bio.com. Mon objectif est de rendre les produits biologiques et naturels accessibles à tous, tout en promouvant des pratiques durables et responsables.